Madagascar est de nouveau au cœur d’une crise humanitaire majeure. Le Grand Sud et le Grand Sud-Est, régions déjà parmi les plus vulnérables du
pays, affrontent une détérioration alarmante de la situation alimentaire. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de
l’ONU (OCHA), la combinaison de sécheresses prolongées, de cyclones toujours plus violents et d’un système de santé affaibli crée une spirale de
vulnérabilité dont les populations peinent à sortir.
Depuis près de deux ans, les chocs climatiques successifs ont épuisé des communautés déjà fragilisées par la pauvreté structurelle. Les épisodes
de sécheresse extrême, suivis d’inondations ou de tempêtes tropicales, détruisent régulièrement les cultures, privent les familles de leurs moyens
de subsistance et contribuent à la flambée de maladies telles que le paludisme, désormais hors de contrôle dans plusieurs districts ruraux.
L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE D’URGENCE POURRAIT ÊTRE MULTIPLIÉE PAR QUATRE D’ICI JANVIER 2026
Les projections les plus récentes de l’ONU sont particulièrement inquiétantes. Le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire
d’urgence dans le Grand Sud pourrait être multiplié par quatre d’ici janvier 2026. Cela représenterait 110 000 personnes, un seuil critique qui
traduit l’intensification rapide de la crise.
Les enfants figurent parmi les premières victimes : l’OCHA estime que 160 000 d’entre eux souffrent déjà de malnutrition aiguë sévère, un chiffre
qui illustre la dimension dramatique de la situation. Dans certaines localités, les centres de santé ne parviennent plus à prendre en charge les cas
les plus graves, faute de médicaments, de matériel ou simplement de personnel.
UN APPEL DE 85 MILLIONS DE DOLLARS POUR ÉVITER LE PIRE
Face à cette situation, l’ONU tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. L’OCHA lance un appel urgent de 85 millions de dollars pour garantir la
survie de 1,5 million de personnes jusqu’en avril 2026. Cette enveloppe vise notamment à financer la distribution alimentaire d’urgence, les
programmes nutritionnels pour les enfants, la réhabilitation des points d’eau et le renforcement des services de santé dans les zones les plus
reculées.
Cet appel financier représente un effort significatif dans un contexte où les ressources humanitaires mondiales sont déjà fortement sollicitées.
Mais sans cet appui, préviennent les responsables onusiens, les interventions risquent de ralentir à un moment où la situation exige au contraire
une mobilisation maximale.
LE TARISSEMENT DES FINANCEMENTS INTERNATIONAUX AGGRAVE LA CRISE
L’un des facteurs aggravants de la crise actuelle réside dans la baisse spectaculaire des financements internationaux. Plusieurs organisations
humanitaires présentes à Madagascar ont été contraintes de réduire ou de suspendre leurs programmes, faute de ressources. Dans certaines communes
du Grand Sud, cela signifie la fermeture de centres nutritionnels, la diminution des distributions d’eau potable ou l’interruption des programmes
agricoles destinés à renforcer la résilience des communautés.
Le Plan national de réponse humanitaire, pourtant évalué à 185 millions de dollars, accuse aujourd’hui un déficit de 125 millions. Ce manque
criant de financement compromet la mise en œuvre même des actions prioritaires, qu’il s’agisse du soutien alimentaire, de la santé communautaire
ou de la lutte contre la malnutrition infantile.
UNE CRISE CLIMATIQUE DEVENUE STRUCTURELLE
Au-delà de la conjoncture, la crise actuelle révèle une réalité plus profonde : le changement climatique transforme durablement les conditions de
vie dans le Sud malgache. La rareté des pluies, l’avancée de la désertification et la multiplication des cyclones redessinent une région déjà
fragile. Les systèmes agricoles traditionnels, reposant sur des cultures pluviales, ne suffisent plus. Les populations, privées de récoltes année
après année, n’ont plus de réserves et deviennent entièrement dépendantes de l’aide humanitaire.
Pour les experts, seule une stratégie de long terme — combinant adaptation climatique, investissements agricoles, renforcement de la santé
publique et infrastructures hydrauliques — permettra de sortir durablement de cette spirale.
UNE COURSE CONTRE LA MONTRE
Alors que l’ONU multiplie les alertes, la situation sur le terrain continue de se dégrader. Chaque retard de financement, chaque suspension de
programme humanitaire, se traduit par des vies fragilisées, des familles qui sombrent dans la précarité extrême et des enfants dont l’état
nutritionnel se détériore de semaine en semaine.
Madagascar se trouve aujourd’hui dans une course contre la montre. Sans un sursaut international et national, la crise alimentaire pourrait
atteindre un niveau jamais connu dans l’histoire récente du pays. Pour les habitants du Grand Sud et du Grand Sud-Est, la question n’est plus
seulement celle de la résilience, mais bien de la survie.
Publiée le 28 novembre 2025
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Responsable de publication et Rédacteur en chef
RAHERIMANDRATOSOA Vonison Jedidie
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