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ECFORME- Ankasina Antananarivo
Un Centre de formation pour les plus défavorisés
[Selon la directrice du centre, les stagiaires sont majoritairement issus de milieux défavorisés.]
À Ankasina, dans la capitale malgache, un centre de formation attire l’attention par son engagement auprès des plus défavorisés. Il s’agit d’ECFORME, anciennement connu sous le nom de CEFOR en 2001. L’organisme a pris sa nouvelle identité en 2019, marquant un tournant décisif dans sa mission. S’il proposait autrefois des prêts de crédit en parallèle des formations, il se consacre désormais exclusivement à l’éducation et à l’insertion professionnelle, en tant qu’ONG indépendante.
Gamme de formation
Le centre offre une gamme de formations pratiques adaptées aux réalités sociales et économiques des bénéficiaires. Pour les jeunes titulaires du baccalauréat, une formation en informatique de deux mois est proposée, axée sur la dactylographie et l’utilisation de l’internet, débouchant notamment sur le métier d’opérateur de saisie. Dans le domaine industriel, les stagiaires peuvent suivre un cursus de deux mois consacré à la manipulation des machines textiles, en particulier l’assemblage et l’utilisation des piqueuses plates. Enfin, un programme en gardiennage et service domestique permet aux participants d’acquérir des compétences en tâches ménagères, ainsi que les règles de déontologie essentielles à ces métiers.
Critères
Selon la directrice du centre Hoby Andrianasolo, « Les stagiaires sont majoritairement issus de milieux défavorisés. L’accès à la formation repose sur des critères sociaux stricts, établis après enquête réalisée par les formateurs. Si la majorité des apprenants s’inscrivent de leur propre initiative, d’autres sont orientés par des ONG partenaires et associations collaborant avec ECFORME ».
Au-delà de ses activités pédagogiques, le centre s’illustre également dans le domaine social. Il mène régulièrement des campagnes de sensibilisation dans les quartiers, notamment en matière de droit à la citoyenneté, en partenariat avec divers bailleurs de fonds.
Ainsi, ECFORME s’affirme comme un acteur clé de l’insertion sociale et professionnelle à Antananarivo. En donnant une chance aux personnes en difficulté, il contribue à bâtir un avenir plus inclusif où la formation devient un véritable levier de dignité et d’autonomie.
Loïc (Stagiaire)
26 Septembre 2025
Sergio Mickael
La caméra au service du RAP malgache
[Ce qui distingue Sergio, c’est son sens du récit visuel.]
Le parcours n’a pas été simple. Sergio Mickael a découvert sa vocation avec une simple caméra et un rêve : donner une image forte à la musique urbaine malgache. « J’ai compris que le RAP avait besoin d’un regard visuel qui lui ressemble », confie-t-il. Ses premiers clips étaient tournés avec des moyens limités, souvent dans des rues ou des quartiers populaires, mais avec une créativité débordante.
Défis
Budget restreint, équipements parfois inadaptés, manque de reconnaissance : les obstacles sont nombreux. « Beaucoup pensent qu’un clip, c’est juste filmer un artiste qui rappe. Mais derrière, il y a des heures de préparation, d’écriture visuelle et de montage », explique-t-il. Malgré tout, ces difficultés l’ont aidé à forger un style unique, basé sur l’ingéniosité et la persévérance.
Chaque clip devient une histoire qui prolonge le message du morceau. Plans dynamiques, atmosphère urbaine, esthétique brute mais travaillée : il capte l’essence du RAP tout en rendant chaque artiste singulier. « Je veux que mes images frappent autant que les paroles », résume-t-il.
Collaborations
Au fil des années, Sergio a collaboré avec plusieurs figures montantes et confirmées du RAP malgache. Certains artistes lui ont permis d’expérimenter de nouvelles approches, d’autres lui ont offert une totale liberté créative. « Chaque collaboration est un échange. Un bon clip naît de la confiance entre l’artiste et le réalisateur », souligne-t-il.
« Croyez en votre passion, même si vous commencez avec peu. Le matériel viendra avec le temps, mais la vision et la détermination doivent venir de vous. Le RAP malgache est une culture riche qui mérite d’être valorisée, et nous, réalisateurs, avons le devoir de lui donner l’image qu’il mérite. »
Loïc (Stagiaire)
26 Septembre 2025
