Site touristique de Ranomafana


« L’escapade en canoë kayak attire de
plus en plus de visiteurs étrangers »

Ranomafana, dans le district de Fanadiana, est l'une des régions les plus riches en termes de tourisme. Outre ses sources thermales, elle abrite un parc national de plusieurs dizaines de milliers d'hectares. Des excursions en canoë et en kayak y sont également proposées, attirant actuellement des touristes étrangers. À ce sujet, un entretien a été réalisé avec un jeune homme, Randriamamonjy Andriniaina Patrick, un des guides accompagnateurs en canoë kayak. L'entretien a été réalisé, juste à sa rentrée à Ranomafana après avoir accompagné des touristes. Il avait encore tout son équipement avec lui.

Ami du voyageur (VAV) : Que faites-vous actuellement ? Quelle est votre activité ?

Randriamamonjy Patrick (R.P) : En fait, nous transportons des touristes en canoë kayak. Nous descendons la rivière Namorona, pour un trajet de 8 kilomètres d’une durée de 2 heures. Ce que nous pouvons voir sur le circuit en canoë : il y a des espèces d’oiseaux, des vues sur les montagnes, il y a aussi des distilleries de « toaka gasy », puis des orpailleurs.

VAV : Depuis quand avez-vous commencé ?

R.P : En fait, cela a commencé en 2016. Mais nous avons fait une interruption au temps de la Covid. De 2019 à 2020, nous avons arrêté car il n’y avait pas de touristes. Puis nous avons repris en 2022 et le nombre de touristes a commencé à augmenter. C’est comme un nouveau départ. Ce n’est qu’aujourd’hui 2025, que nous constatons vraiment que le circuit en canoë relance.

VAV : Votre client ?

R.P : Les clients deviennent de plus en plus nombreux car les agences avec lesquelles nous avons travaillé auparavant reviennent maintenant.

VAV : Qui sont vos clients ?

R.P : La majorité de nos clients sont européens, notamment néerlandais et allemands, puis belges.

VAV : Quel est votre tarif ?

R.P : Notre tarif est de 70 000 ar/personne + 40 000 ar pour le guidage

VAV : Nous sommes en quelle saison ?

R.P : Nous sommes actuellement en haute saison laquelle se situe de mai à octobre.

VAV : Combien de clients transportez-vous ?

R.P : Relativement plus ou moins nombreux, car nous y allons cinq fois par semaine. (…) Notre canoë pneumatique peut accueillir deux personnes. Deux adultes et un enfant, mais généralement seulement deux.

Description de l'image
Randriamamonjy Andriniaina Patrick avait encore tout son équipement lors de l’entretien avec lui.

VAV : Est-ce que cette activité est-elle une source de revenu viable pour vous ?

R.P : On pourrait dire qu’elle est sûre, même si elle ne dure que six mois par an, car il y a une période où elle s’arrête.

VAV : Après la haute saison, faites-vous autre chose ?

R.P : En fait, je travaille pour une ONG, et pendant la basse saison, je travaille pour cette ONG.

VAV : Est-ce que votre activité actuelle nécessite une expertise technique ? Est-ce quelque chose que vous avez appris ou… ?

R.P : Oui, il faut se former. Mais je l'ai appris en deux jours. Elle demande une certaine connaissance technique.

VAV : Vous êtes combien de personnes dans votre équipe ?

R.P : Nous sommes environ quatre personnes à travailler ensemble. Nous avons onze canoës à notre disposition. En ce moment, nous avons des clients différents. Chacun de nous embarque ses propres clients.

VAV : Avez-vous suivi une formation spécialisée dans une école ? Y avait-il une préparation ?

R.P : Pas forcément, seulement j’ai suivi une formation en langue et en tourisme. Après la réussite de mon bac, j'ai étudié le tourisme pendant six mois.

VAV : Dans quelle école ?

R.P : À Antsirabe, à l'EFGA (École de Formation de Guide Accompagnateur).

Propos recueillis par Ami Ral

29 Août 2025

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