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Tortue de Madagascar

Le trafic se multiplie, le réseau n’est pas encore démantelé

[Est-ce le commencement ou le début de la fin dans ce combat ?]

Pour la énième fois, plus d’une centaine de tortue qu’on a l’intention d’exporter vient d’être saisie à l’aéroport international d’Ivato. En fait, le trafic de tortue de Madagascar se multiplie, le reseau n’est pas encore démantelé. Néanmoins, l’Etat reconnaît l’existence d’un réseau de trafiquants de tortue à Madagascar, à en croire la déclaration du ministre de l’environnement et du développement durable Max Fontaine. Ainsi, par l’intermédiaire de celui-ci, l’Etat brandit le « démantèlement du réseau des trafiquants ». L’on se demande quand est-ce qu’on va commencer vraiment chez nous la chasse à ces « braconniers » et « trafiquants » ? Il faut rappeler que récemment, les tortues provenant de Madagascar exportées vers les Comores viennent d’arriver à Ivato. Tandis qu’on attend aussi le rapatriement des tortues de Madagascar saisies à Thailande.

Très prisées

Est-le commencement ou le début de la fin dans ce combat ? En effet, malgré les arrestations menées jusque-là à l’encontre des trafiquants, plusieurs tentatives d’exportation des tortues de Madagascar ont été encore enregistrées. Par ailleurs, selon leWWF « De par leur caractère endémique, les espèce sauvages malgaches sont très prisées sur les marchés étrangers. Le bois de rose, dur et prestigieux, est très demandé sur les marchés asiatiques, ce qui alimente le trafic. Les tortues terrestres, les requins (pour leurs ailerons), les concombres de mer et les hippocampes, sont également exposés à ce commerce illégal. Tous les paysages terrestres et marins prioritaires sont touchés, et en particulier le plateau Mahafaly pour la tortue étoilée, une tortue terrestre ».

Ce qui est un peu étonnant, voire un peu bizarre dans cette affaire c’est que « Une grande variété de tortues asiatiques est également exportée vers les marchés occidentaux », selon toujours un rapport du WWF. C’est surtout la viande et la carapace qui sont commercialisées. D’autant plus que « ces produits finissent souvent sur des marchés, où ils sont destinés à l’importation vers la Chine, Hong-Kong ou le Japon », selon toujours le WWF. Dans ce cas, il serait probable que les tortues de Madagascar, exportées clandestinement vers l’Asie comme celles qui ont été saisies auparavant en Thaïlande, vont être encore réexportées vers ces marchés suscités.