Supposées « camoufler des richesses »
Des forêts et aires protégées convoitées, menacées ou ravagées !
[Cela a été à l’origine de ces ruées de gens, de petits exploitants miniers, en majorité sans expérience, qui veulent tenter leur chance vers des zones ou territoires supposées regorger de l’or ou encore de pierres précieuses.]
A Madagascar, certains esprits ont tendance à croire de plus en plus à l’existence d’un « El dorado » malgache. En effet, supposées « camoufler des richesses », les forêts et aires protégées deviennent très convoitées, soit menacées, voire même ravagées. Depuis un certain temps, les incendies de forêts deviennent chose fréquente à travers le pays. Tout récemment, l’aire protégée de Ranomafana-Ifanadiana a été incendiée, puis un peu plus au sud, une autre a connu aussi le même sort dans la région d’Anosy.
Certes, on a tendance à s’habituer de plus en plus à ces genres de spectacle à Madagascar. Seulement, pendant la saison sèche, c’est-à-dire de l’hiver jusqu’au printemps, mais pas en pleine saison des pluies comme ce qui se passe actuellement où l’on assiste à des incendies de forêts en série.
Naïf ou pas !
Naïf ou pas, certains esprits croient vraiment à l’existence de « trésor caché » ou « richesses camouflées » dans ces forêts ou aires protégées à Madagascar. Cela a été à l’origine de ces ruées de gens, de petits exploitants miniers, en majorité sans expérience qui veulent tenter leur chance vers des zones ou territoires supposées regorger de l’or ou encore de pierres précieuses. Auparavant, la forêt de Didy, au sud Est d’Ambatondrazaka, region de l’Alaotra, en fut un exemple parmi tant d’autres.
Imbroglio !
Certainement, il y a richesse et richesse. Cependant, là-dessus on ne parle pas le même langage. Certains, entre autres les autorités (au sens large) et les écologistes, entendent ici la richesse de la faune et flore, la richesse de la biodiversité. Tandis que d’autres pensent plutôt aux richesses minières dans le sous-sol (or, pierres précieuses).
Toujours à propos, un chauffeur de taxi tuc-tuc (véhicule tricycle) dans la ville de Diego-Suarez s’est exprimé ainsi : « Je me demande pourquoi les autorités (malagasy) ont classé certaines forêts de « Ala fady », c’est-à-dire de forêts interdites. Est-ce parce qu’il s’y trouve des richesses (minières) qu’on voulait protéger dans le but d’empêcher les gens de les exploiter ?».
Ami Ral
Vendredi 17 Janvier 2025