Exportation illicite de tortues
Braconniers et trafiquants défient les autorités malgaches !
[Puis, vers mi-janvier de cette année, 2 hommes ont été arrêtés par la Brigade de Gendarmerie de Betioky Sud.]
Pour la énième fois, des tortues en voie d’exportation illicite viennent encore d’être saisies à l’Aéroport international d’Ivato. Braconniers et trafiquants défient les autorités malgaches. En effet, les tentatives de trafic de tortues de Madagascar vers l’extérieur se suivent mais ne se ressemblent pas. Entre mi-décembre 2024 jusqu’à mi-janvier 2025, au moins 4 affaires de trafic ou de tentative d’exportation illicite de tortues ont été interceptées par les autorités malgaches, soit en moyenne une fois par semaine. En ce qui concerne les braconniers et trafiquants, il y a des ressortissants étrangers (chinois, tanzanien), mais il y a aussi des Malgaches dont un député. Quant aux autorités ayant pris les affaires en main, on peut citer entre autres le ministère de l’environnement et du développement durable, puis le service des Douanes, et la Gendarmerie nationale.
En série
Au mois de décembre 2024, à la veille de noël, des Malgaches dont un député ont été arrêtés à Ambohidratrimo. Ils ont emmené 112 tortues dans leurs bagages. Ensuite, le 28 décembre 2024, un tanzanien a été arrêté à Mahajanga pour avoir emmené dans ses bagages 800 tortues « astrochelus radiata » de Morondava. Puis, vers mi-janvier de cette année, 2 hommes ont été arrêtés par la Brigade de Gendarmerie de Betioky Sud. Ils ont emmené dans leurs bagages 24 tortues radiatas. Enfin, 105 bébés tortues ont été saisies par les agents Douaniers à l’Aéroport international d’Ivato. Les trafiquants sont des ressortissants chinois.
Recrudescence
Actuellement, on assiste à une recrudescence du trafic de tortue à Madagascar, malgré les efforts menés par les autorités malagasy d’arrêter ce fléau. Alors que les derniers animaux faisant partie des 47 lémuriens et plus de 1000 tortues trafiqués vers l’Extérieur, saisis en Thaïlande, viennent d’être rapatriés aussi à Madagascar le mois de décembre 2024. Toutefois, le ministre de l’environnement et du développement durable reconnaît « l’importance cruciale de lutter contre le trafic d’espèces sauvages, un combat de longue haleine nécessitant persévérance, coopération internationale et volonté politique ».
Ami Ral
Vendredi 17 Janvier 2025