Village artisanal-67 Ha
Un modèle de vitrine pour les produits artisanaux malagasy !
[Tous ces artisans-créateurs et vendeurs, en leur qualité d’entrepreneurs sont formels et paient à l’Etat des taxes et impôts communs au nom de l’Association, faute de quoi ils ne peuvent pas répondre à des offres, ni être autorisés à exporter.]
Mme Ruffine Rabenandrasana, ancienne sage-femme d’Etat, s’est reconvertie dans l’artisanat depuis une dizaine d’années. Actuellement présidente de l’Association « Artisans- Créateurs », elle a accepté de répondre à nos questions à propos de l’artisanat malgache en général, et du village artisanal 67 Ha en particulier. En un mot, on pourrait dire que ce village, localisé dans le quartier 67 Ha sud, constitue un modèle de vitrine pour les produits artisanaux malagasy. Les femmes, les touristes et ceux qui vont partir en voyage viennent visiter le village pour y acheter des articles faits de produits artisanaux malagasy, soit pour leurs cadeaux ou encore pour transporter leurs bagages.
On y trouve presque toutes les filières, entre autres, bois, ferronnerie, fibre végétale, cuir (divers animal sous une autre appellation), textile, broderie ...Effectivement, le but de l’Association est de promouvoir ces filières. Actuellement, le village abrite 50 stands et tous leurs occupants sont adhérents à l’Association, puis en même temps artisans-créateurs et vendeurs.
Avantages
Tous ces artisans-créateurs et vendeurs, en leur qualité d’entrepreneurs sont formels et paient à l’Etat des taxes et impôts communs au nom de l’Association, faute de quoi ils ne peuvent pas répondre à des offres, ni être autorisés à exporter. A titre d’exemple, le stand de Mme Ruffine a choisi la filière fibre végétale en se spécialisant à l’écorce de bananier. Toutefois, il ne s’est pas limité uniquement à la fibre végétale car l’on y trouve aussi d’autres produits artisanaux variés dérivés des autres filières.
Problèmes
Par ailleurs, la présidente de l’Association nous a fait part aussi des problèmes connus par le secteur de l’artisanat. Parmi eux, elle cite le problème d’approvisionnent en matières premières tel que le raphia. Celui-ci provient soit de Majunga, ou encore de Tamatave. En effet, le raphia constitue la base de l’artisanat traitant de la fibre végétale alors qu’il commence à se raréfier.
Outre cela, les artisans malgaches font face aussi aux concurrences venant de la part des opérateurs étrangers ou de l’Etranger. A titre d’exemple, on peut citer le cas des chinois grossistes qui font de la collecte et exportent les produits de raphia. Par conséquent, il ne reste plus que le raphia de mauvaise qualité pour les artisans malgaches.
Enfin, en ce qui concerne l’organisation du village, celui-ci est géré par ladite Association puis supervisée par un comité composé des anciens dirigeants de l’Association. Les membres du comité partagent chacun leur expérience pour l’amélioration du « Village artisanal ».
Ami Ral
27 décembre 2024