Le tourisme joue un rôle crucial dans l'économie et les activités économiques de la population de la région de DIANA. A ce sujet, le Directeur Régional du Tourisme et de l'Artisanat de la région de DIANA, confiant, espère atteindre les 300 000 touristes avant le 31 décembre, c’est-à-dire la fin d’année 2024 ! Le journal Voandalana Ami du Voyageur (VAV) a interviewé les autorités et responsables du tourisme d'Antsiranana et de la région DIANA dont le Directeur régional du tourisme DIANA Mahatondra Elysée Ralema, ainsi que le Directeur exécutif de l'Office régional du tourisme Besaidy Anicette. Il est à souligner que les détails de l’interview avec le Directeur de l’Office du Tourisme à Antsiranana seront présentés à la prochaine parution de notre journal.

VAV (Voandalana Ami du Voyageur): Quelle est la place du tourisme dans les activités économiques de la région DIANA ou encore de Diégo ?

DRTB (Directeur Régional du Tourisme de DIANA) : A Diégo en particulier, le tourisme occupe la deuxième place après l'agriculture dans les activités économiques (...) Directement ou indirectement, presque tout le monde tire profit du secteur touristique dans la région de DIANA, notamment à Nosy-Be et Diégo.

VAV : Si on fait le bilan de ces cinq années passées, comment a-t-elle évolué, en hausse ou en baisse ?

DRTB : On peut dire « en dent de scie », c’est-à-dire, quelquefois en hausse ou encore en baisse. Parce que le secteur tourisme est très fragile. Parfois, il y a un peu « d'insécurité ». Il y aussi les impacts (quelquefois néfastes) de certaines publications véhiculées par la communication et les médias (...) C’était en 2019 qu’on a pu enregistrer une hausse importante des chiffres. Il y avait près de 300 000 touristes en 2019. Actuellement, il y a une augmentation. Il y a une reprise du tourisme à partir de 2022, après le covid. Dans tout Madagascar, je suis confiant que nous allons atteindre les 300 000 d’ici le 31 décembre de cette année. Le chiffre que nous avons eu en 2019, nous devrions l’atteindre en 2024. En 2025, nous devrions trouver 5 000 à 6 000. En 2027, nous devrions trouver 8 000. En 2028, nous devrions atteindre 1 million de touristes dans tout Madagascar. Dans la région DIANA, nous devrions atteindre les 300 000 touristes d’ici 2028.

VAV : Ce chiffre que vous venez de mentionner n’est-il pas été atteint jusqu’à présent ?

DRTB : L’« objectif » n’est pas encore atteint (...)

VAV : Nous avons fait la remarque suivante. L'objectif fixé par l’Etat au cours de ces vingt ou dix années passées, soit avant, soit après, le chiffre de 300 000 ou 500 000 touristes n’a pas été du tout atteint pour le moment. Quelle en est la cause ?

DRTB : Pourquoi il n’a pas été possible d’atteindre ce chiffre jusqu’à maintenant. Les raisons en sont multiples. J'ai déjà évoqué le mal qui affecte le tourisme, cette "insécurité" qui est à l’origine des perturbations (...) A côté, notre capacité d'accueil est encore faible. C'est pourquoi le gouvernement encourage le secteur privé à construire des « établissements d'accueil » et des « restaurants » pouvant accueillir un million de touristes. Si nous forçons un million de touristes à entrer ici, alors qu'il n'y a encore un endroit où ils pourront être hébergés ou manger, cela détruirait la « destination touristique » de notre pays. Les efforts de l’Etat, dans le passé et aujourd’hui, ne sont pas les mêmes. Maintenant, c’est l’Etat qui essaie de trouver des terrains ou les propriétaires de terrain, puis effectue la « sécurisation » tout en faisant une offre aux investisseurs afin qu'ils puissent construire des infrastructures dans ces endroits « sécurisés ». C'est avec ça qu'on peut recevoir plus de touristes (...) Ce n'est pas non plus une petite infrastructure, mais un grand hôtel de trois étoiles, quatre étoiles, cinq étoiles.

VAV : Dans la région DIANA, comment comparez-vous les touristes nationaux et les touristes étrangers ?

DRTB : Actuellement, on assiste à une émergence des touristes nationaux. Toutefois, ce sont les touristes internationaux qui sont toujours en supériorité (en termes de chiffre). Nous les Malagasy – surtout le Nord que je connais parfaitement- nous ne voyageons que pour rendre visite à la famille. Mais à cause de la sensibilisation effectuée après le covid, vu les difficultés rencontrées par les opérateurs du secteur touristique, nous avons fait la « promotion du tourisme national». Actuellement, on assiste à une forte affluence des touristes malgaches, notamment en provenance d'Antananarivo dont beaucoup voyagent à travers les différentes régions de Madagascar, puis ceux venant sur les côtes. Je m’adresse à nous les Malagasy, nous devons connaître les meilleurs endroits (touristiques) que nous avons, les premiers avant les étrangers. Il semble que cet amour grandit petit à petit (...) Malgré cela, ce sont les touristes internationaux qui restent encore en supériorité numériquement.

VAV : Où sont les "destinations" ou "circuits touristiques" ici à DIANA et à Diego et qu'est-ce qui attirent surtout les touristes étrangers ?

DRTB : Chez nous, on peut dire que c’est le tourisme balnéaire qui attire le plus mais il n’est pas comptabilisé, à part celui de "Nosy tany kely" (un îlot). Dans ce dernier, c'est « comptabilisé » parce qu’il s’agit d’un parc. On a enregistré 15 000 à 20 000 touristes qui vont à « Nosy Tany Kely ». Par ailleurs, il y en a ceux qui se rendent dans les parcs nationaux pour visiter la faune et la flore terrestre. La "Montagne d'Ambre" a accueilli près de 15 000 touristes. A côté de cela, le « Tsingy Rouge » a accueilli environ 9 000 à 10 000 touristes et devrait atteindre 11 000 touristes en 2024. Tandis que le gérant de ce site estime d’accueillir jusqu’à 12 000 touristes cette année.

Ral

20 Septembre 2024

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